La colère
Je suis en colère. En colère de ne pas réussir ce que je veux faire. En colère de devoir toujours attendre.
En colère de ne pas avoir ce que je veux. En colère de ne pas savoir ce que je veux. En colère de ne
rien faire. En colère de n’avoir rien fait. En colère d’avoir dit. En colère de n’avoir rien dit. En colère d’être
en colère.
Et si la colère, était ma meilleure alliée ?
Je vis une situation où je n’ai plus le contrôle. À cause de cette situation, je ressens un danger et cela
me fait peur. En réponse à cette situation une émotion surgit aussi vite que l’éclair. La colère. Mon
rythme cardiaque et ma respiration augmentent, mes muscles se raidissent, mes pensées et ma parole
deviennent agressives, pas de doute c’est bien elle. Tout droit sortie de mon cerveau reptilien, elle me
donne des envies et des idées de riposte envers ce danger. Je pourrai crier, frapper, me venger. Mais
après !
Chaque action crée une réaction égale ou opposée. Ce danger peut lui aussi riposter. Il peut rendre les
coups ou demander de l’aide contre moi.
Je risque aussi d’être jugé. Ai-je envie que l’on me juge ? Est-ce cela que je veux montrer aux autres?
Suis-je capable de vivre avec les conséquences qui suivront envers moi-même et les autres ?
Donc je ne fais rien et la raison l’emporte. Pourtant ma colère est toujours là, elle fait partie de moi. Au
final je l’enfouis en moi en me disant que ce n’est pas grave et que ça passera.
Cependant cette émotion est là. Elle a toujours été là, depuis que l’être humain existe. Je l’ai enfoui en
moi, mais elle n’a pas disparu car elle n’a pas été satisfaite. Son but à elle, est de me protéger et elle ne
partira pas temps qu’elle n’aura pas rempli sa mission.
Si la colère est mon allié, comment peut-elle m’aider ?
Tout moteur a besoin d’un carburant et le bon si on ne veut pas qu’il se bloque ou explose.
Comme toutes émotions, la colère est accompagnée de pensées. Imaginons que j’ai travaillé dur sur un
projet que je devais présenter devant plusieurs personnes. À la fin de ma présentation, je reçois des
critiques qui me semblent négatives comme : « à ta place je n’aurais pas fait comme ça. ». Suite à elle,
une pensée arrive : « C’est facile de dire ça quand on ne l’a pas fait ! » Accompagnée de mon émotion.
Que faire ?
Dans ce genre de situation, beaucoup diront que ça ne sert à rien de réagir au quart de tour à ce genre
de pseudo-attaque et de se calmer tout en restant positif. Ils diront que les émotions négatives ne sont
pas acceptables. Mais ce que l’on oublie de dire, c’est justement grâce à cette émotion négative tout
comme la tristesse, la peur, etc., que l’être humain a survécu pendant ces milliers d’années. Pourquoi ?
Car elles créent le mouvement et le mouvement, c’est la vie !
Comme pour accomplir une bonne recette, tout est question de dosage. Et rien de mieux que celle de
l’amour. Oui l’amour, car mes pensées et mes émotions forment des couples.
Dans chaque relation il y a des hauts et des bas. Des jours où tout va bien, on se sent en phase et
d’autres, chacun veut avoir raison. Et si je prenais le temps de me poser et de discuter avec ma colère ?
Comprendre sa fonction, son rôle, son besoin et donc mon besoin. Et si à force de l’écouter j’arrivais à
changer mes pensées vers quelque chose de plus bénéfique pour mon couple, pensées et émotions ?
Quelque chose de plus harmonieux.
Ma colère a le droit de vivre. Au lieu de la museler par ma raison et me créer un conflit intérieur, je peux
aussi créer des idées, des envies créatives, productives selon mes besoins.
Cyril Lebrun
Coach de vie
cyril.coachdevie@gmail,com
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